Persévérance ou entêtement: où placer la limite?

En amour, comme dans la vie, où se situe la frontière entre la persévérance, le courage et, à l’inverse, le contrôle et l’entêtement?  

À quel moment un engagement sincère devient-il une résistance qui nous enferme et nous épuise?

La frontière entre la persévérance et l’entêtement est subtile et souvent mouvante. D’un côté, la persévérance et le courage nous poussent à avancer malgré les obstacles, à tenir bon face aux défis qui en valent la peine. Ils sont nourris par une motivation profonde, un alignement avec nos valeurs, et un certain lâcher-prise qui permet d’ajuster notre trajectoire en cours de route.

À l’inverse, le contrôle et l’entêtement s’ancrent dans la rigidité, la peur de l’échec ou du renoncement. Ils nous enferment dans une lutte où l’énergie dépensée dépasse les bénéfices réels. L’effort devient une contrainte plutôt qu’un moteur, et au lieu de nous élever, il nous épuise.

Le basculement se produit souvent lorsque l’effort n’est plus en accord avec nos besoins et notre bien-être, lorsque persister nous coûte plus qu’abandonner. C’est le moment où l’on s’accroche davantage par peur que par conviction, où l’on s’épuise à maintenir une direction qui ne nous nourrit plus.

L’écoute de soi, des signaux du corps et des émotions, est essentielle pour reconnaître cette limite. Persévérer, c’est avancer avec conscience et souplesse. S’entêter, c’est refuser d’admettre que parfois, lâcher prise est la véritable forme de courage.

"Il faut apprendre à quitter la table lorsque l’amour n’est plus servi." 

Nina Simone