Exister c’est déclencher.

La première fois que j’ai entendu cette phrase, c’était en thérapie avec Antoine Portelance.

J’ai dû m’arrêter pour me la répéter et en comprendre tout le sens.

Aujourd’hui, je me la répète encore pour me donner le courage d’exister pleinement.

Quand je n’ose pas exister avec un malaise, avec une limite qui a été dépassée pour moi, avec un besoin qui émerge et que je garde en moi avec le secret espoir que l’autre le devine, je n’existe pas pleinement. Je m’abandonne.

J’adopte une posture conventionnelle pour ne pas faire de vagues, me décollant tranquillement de qui je suis vraiment. Cette absence d’authenticité crée un vide, un éloignement de ma véritable essence. 

Ce sont les peurs qui m'empêchent de nommer ce que je vis. La peur de déclencher chez l’autre une réaction que je ne saurai accueillir comme de la colère ou de la peine. Même si c’est moi qui ai été le déclencheur de ces réactions, il n’est pas évident de se rappeler qu’elles appartiennent à l’autre. En dessous de ces peurs se cachent la peur du rejet ou du jugement. Si j’ose me montrer telle que je suis, vais-je être aimée et acceptée? 

Parfois, il peut y avoir la peur de me montrer vulnérable qui est bien ancrée car elle me protège des blessures que j’ai pu vivre dans le passé. Je repense à des moments où j’ai accepté de faire des activités sans en avoir réellement envie mais pour appartenir à un groupe. Rare sont les fois où j’ai pu m’arrêter à moi pour savoir ce que je voulais vraiment faire. Je voulais surtout être acceptée, reconnue et aimée par ce groupe.

Une autre peur qui m’empêche d’exister pleinement, c’est la peur du conflit surtout quand ma vérité intérieure va à l’encontre des attentes des autres. Oser exprimer ce que je pense m’expose à dévoiler ma fragilité, ce qui touche directement à ma confiance en moi.

Ces obstacles cumulés m’empêchent d’être pleinement épanouie.

Mais en gardant ces émotions enfouies, je me prive de la possibilité de créer un véritable lien. Exister, c’est prendre ma place dans ce monde, c’est oser parler de mes ressentis pour sortir de l’isolement et instaurer une connexion authentique avec ceux qui m’entourent.

Depuis que je prends le temps d’écouter ce qui se passe en moi, je me sens beaucoup plus alignée dans ma vie et mes relations sont beaucoup plus satisfaisantes parce que je me respecte et je me sens respectée. J’ai le pouvoir de transformer mes interactions et de nourrir mon authenticité.

J’aime cette citation de Nietzsche : “Deviens ce que tu es.”

Et vous ? Quelles peurs vous retiennent d’exister pleinement ? Quels pas pouvez-vous entreprendre pour les surmonter ? Partagez vos réflexions !